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Foncine le Haut, Jeudi 7 juillet
2011 16,5°C ciel couvert
A partir de 8h nous arrivons tous vers la table du petit
déjeuner. On se raconte les péripéties de la nuit. Les attaqués
promettent vengeance aux assaillants. Mais il est déjà temps de faire la vaisselle,
de replier les tentes et de se
rassembler près du feu agonisant pour le temps spi. Marion nous raconte ce que
l’équipe de préparation a dit hier au soir. Les jeunes ont eu le courage
d’exprimer leurs difficultés à vivre
ensemble à s’accepter différents. Les
animateurs les ont écoutés attentivement. Leur rôle n’est pas de faire la
morale mais d’aider à la liberté
d'expression de chacun. Nous présentons à Dieu cette difficulté qui peut
gâcher la semaine de l’un ou de l’autre
et écoutons à nouveau le texte du carnet de camp qui parle justement de la rencontre, des obstacles qui s’y opposent,
puis nous demandons à Dieu de nous faire
la grâce de Sa Paix pour vivre au mieux
cette nouvelle journée. Chanter c’est prier deux fois et le chant Evenou Shalom Alerem nous encourage dans cette voie. Nous terminons
par deux couplets du Psaume de la Création qui commence à être bien connu, puis
les jeunes enfourchent leurs vélos, à l’exception de Julia dont le poignet nécessite beaucoup de
précautions. Catherine et Monique repartent faire les courses à Champagnole
avec le Clovis, Marion prend avec courage le volant du camping-car. Rendez vous
au Franois au bord du lac de Narlay pour le pique-nique. Le ciel est
de plus en plus menaçant. Les hirondelles rasent le sol. La pluie qui nous a
épargnés hier revient à la
charge. Mais l’orage patiente tout de même le temps de nous
laisser pique-niquer au bord de ce
magnifique lac aux eaux vertes, le plus profond des lacs jurassiens, qui a
paraît-il la particularité de blanchir le linge sans savon grâce à l’intervention
de la fée du lac. Pour l’heure, les jeunes profitent d’un temps de baignade
pour faire disparaître les traces de crasse incrustées sur leurs bras et leurs
jambes. En début
d’après-midi, Catherine et Monique prennent le Clovis et le camping-car pour rejoindre Songeson où Pascal
Monnoyeur, le papa de Yohann, qui était
avec nous l’an dernier nous a permis de nous installer pour la nuit. Le pré est bien fauché, en bordure du bois
et à l’écart de la route. Le
ciel restant menaçant, la bâche est
passée sur le camion pour plus de sécurité. Tout le monde s’installe et fait sa
toilette, ce qui est bien nécessaire après avoir roulé dans les bois sous la pluie. A 18h25 il fait presque
nuit. Mais il ne pleut plus La
température est encore à 19° C. malgré tout
on se rhabille pour le repas du soir. On se croirait en automne. Repas
joyeux, agrémenté par de délicieux gâteaux au chocolat préparés par la maman de
Jean- Philippe qui, comme prévu, nous
quitte sur le coup des 20h. Il fait très sombre. Le ciel est chargé de nuages
menaçants. La préparation du temps spi a lieu pendant la vaisselle ; les
jeunes ont compris la nécessité de reconnaître en toute vérité comment ils se situent dans le groupe.
Cela
permet à l’un d’eux de parler de sa solitude, lui qui aimerait tant avoir des
amis. L’animateur accueille sa souffrance
et redit au jeune les mots utilisés pour lui montrer qu’il a été entendu.
Ce moment de vérité permet à d’autres de s’exprimer plus librement sur leurs
difficultés personnelles. Il est bien entendu que ce qui s’est dit dans ce
petit groupe ne sera pas dévoilé à l’extérieur. La confiance est à ce prix. Il
n’y aura pas de temps spi demain matin
puisque Lulu vient à Songeson pour célébrer la messe avec nous. Ce qui a
été dit ce soir sera présenté à Dieu pendant la messe sous l’aspect des hosties et nous recevrons
alors par ces mêmes hosties l’immense amour de Dieu pour chacun de nous. Car
lui seul est capable de nous unir au-delà de nos différences. L’orage,
compréhensif, attend que la veillée soit finie et que chacun ait regagné sa
tente avant d’éclater comme prévu. La pluie tambourine fort une bonne partie de
la nuit avant de cesser complètement. Les nuages disparaissent alors emmenant la chaleur avec eux. Du coup, nous
attendons que le soleil ait fait son apparition à travers le brouillard pour
nous lever vers 8h.